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Les indices boursiers américains ont clôturé en baisse mercredi, alors que les investisseurs assimilaient de nouveaux signaux provenant de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, tandis que les actions liées aux semi-conducteurs ont chuté en fin de séance.
Les actions de Nvidia (NVDA.O) ont bondi de 5 % lors des échanges après la clôture grâce à un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes. Toutefois, l'enthousiasme a été tempéré par les prévisions de revenus de la société pour le deuxième trimestre, qui se sont révélées inférieures aux attentes de Wall Street. Durant la séance ordinaire, l'action de Nvidia a reculé de 0,5 %.
Cadence Design Systems (CDNS.O) et Synopsys (SNPS.O) ont fortement chuté après qu'un rapport du Financial Times a révélé que l'administration Trump avait demandé aux entreprises américaines de logiciels de conception de semi-conducteurs de cesser les ventes aux sociétés chinoises. L'article, citant des sources anonymes, a entraîné une chute de 10,7 % des actions de Cadence.
Les minutes de la réunion de la Réserve fédérale des 6 et 7 mai ont montré que les décideurs reconnaissaient les compromis à venir. La banque centrale fait face à un chemin difficile alors qu'elle pourrait devoir jongler entre la hausse de l'inflation et la menace d'une augmentation du chômage.
La veille, les marchés avaient enregistré une forte hausse après que Donald Trump a inopinément réduit sa menace d'imposer des tarifs de 50 % sur les importations européennes. Ce moment de soulagement s'est toutefois révélé de courte durée.
Les actions américaines ont terminé la séance de mercredi sur une note négative, les trois principaux indices perdant du terrain dans un contexte d'incertitude persistante du marché et de tensions géopolitiques.
Résumé du marché :
Après la fermeture de la séance ordinaire, les fabricants de puces ont enregistré des gains. Broadcom (AVGO.O) a progressé de 3,2 %, tandis qu'Advanced Micro Devices (AMD.O) a grimpé de 1,5 %, reflétant l'intérêt persistant des investisseurs pour le secteur des semi-conducteurs.
Depuis le début de l'année, le S&P 500 n'a augmenté que de 0,1 %, restant à la traîne derrière son plus haut niveau de clôture atteint le 19 février. Depuis, l'indice a chuté de 18,9 %, plombé par les déclarations irrégulières de politique tarifaire de Donald Trump qui ont secoué les marchés tout au long de son second mandat.
Une récente enquête auprès de stratèges et d'analystes suggère que le S&P 500 pourrait finir l'année proche des niveaux actuels. Les investisseurs demeurent prudents face à des vents économiques contraires persistants et à des inquiétudes concernant le commerce mondial.
Les actions de Dick's Sporting Goods (DKS.N) ont grimpé de 1,7 % après que le détaillant a annoncé des résultats du premier trimestre dépassant les attentes de Wall Street, soulignant la résilience des dépenses des consommateurs en équipements sportifs.
Les marchés européens ont ouvert en hausse jeudi, soutenus par une décision d'un tribunal commercial américain qui a bloqué les tarifs d'importation proposés par l'ancien président Donald Trump. Le tribunal a jugé que Trump avait outrepassé son autorité en imposant des droits de douane généralisés sans l'approbation du Congrès.
L'indice paneuropéen STOXX 600 a progressé de 0,4 % à 07:15 GMT, tandis que les indices régionaux étaient généralement en territoire positif. L'indice DAX 40 de l'Allemagne a gagné 0,5 %, se rapprochant de son plus haut historique.
Les futures des actions américaines ont bondi de plus de 1,5 % lors des échanges avant l'ouverture, alors que la décision judiciaire a apporté un soulagement temporaire face aux tensions commerciales persistantes.
Les entreprises européennes exposées à l'IA ont enregistré des gains notables. Les actions d'ASML et de Schneider Electric ont toutes deux augmenté d'environ 3 %, tandis que l'indice du secteur technologique de la région (.SX8P) a enregistré une hausse de 1,7 %.
Les constructeurs automobiles, souvent vulnérables aux mesures protectionnistes, ont enregistré des gains en début de séance. Les actions de Stellantis ont progressé de 2,5 %, celles de Porsche de 1 %, et Volkswagen a ajouté 1,2 %, portées par l'optimisme d'un environnement commercial plus ouvert.
Les marques de luxe ont également vu un enthousiasme des investisseurs. Les actions de Kering, Christian Dior et Burberry ont augmenté entre 3 % et 3,6 %, alors que le segment des consommateurs haut de gamme continue de montrer sa force.
Les actions asiatiques et les futures de Wall Street se sont envolées jeudi après une décision surprenante d'un tribunal fédéral américain qui a bloqué les tarifs "Jour de la Libération" proposés par le président Donald Trump. Cette décision a boosté l'appétit pour le risque et renforcé le dollar face aux devises refuges.
Un tribunal américain relativement obscur du commerce international, basé à Manhattan, a jugé que Trump avait outrepassé son autorité exécutive en imposant des tarifs d'importation généralisés le 2 avril, ciblant les partenaires commerciaux des États-Unis.
Le marché a accueilli favorablement l'obstacle légal à l'escalade des tarifs. Le Nikkei du Japon (.N225) a bondi de 1,7 %, tandis que le Kospi de la Corée du Sud (.KS11) a grimpé de 1,8 %, atteignant un sommet de neuf mois.
L'indice MSCI Asie-Pacifique hors Japon a augmenté de 0,5 %, et le CSI300 phare de la Chine a avancé de 0,6 %, soutenu par de solides gains parmi les grandes entreprises cotées.
Sur le marché des matières premières, l'or - un refuge traditionnel - a reculé alors que les investisseurs se réorientaient vers les actions. Le métal précieux a baissé de 0,5 % à 3 271 dollars l'once.
Les prix du pétrole, en revanche, ont poursuivi leur progression. Les moteurs : l'OPEP+ a maintenu sa politique de production actuelle, et les États-Unis ont interdit à Chevron d'exporter du brut vénézuélien, alimentant ainsi les préoccupations liées à l'offre.
Le brut WTI américain a augmenté de 1 dollar, atteignant 62,84 dollars le baril.