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Les marchés boursiers américains ont terminé la session de mercredi sans direction claire. Le S&P 500, à large base, est resté stable, tandis que le Nasdaq, riche en technologies, a enregistré de modestes gains. En revanche, le Dow Jones Industrial Average est passé en territoire négatif, alors que des inquiétudes renouvelées surgissaient quant à l'impact économique de la politique commerciale de l'ancien président Donald Trump.
Pour la première fois depuis près d'un an, l'industrie du service aux États-Unis s'est contractée en mai. Les entreprises ont également signalé une augmentation des coûts des matières premières — un signal ambigu indiquant un ralentissement potentiel de la croissance, accompagné de menaces inflationnistes persistantes. L'optimisme initial de la journée s'est évanoui en fin de séance, les volumes d'échanges restant faibles.
Malgré les hésitations du jour, mai a été un mois brillant pour les actions. Tant le S&P 500 que le Nasdaq ont affiché leurs plus importants gains mensuels depuis novembre 2023, portés par une rhétorique commerciale apaisée et des rapports de résultats d'entreprises encourageants.
Bien que le S&P 500 reste encore à plus de 2% de ses records de février, les perspectives deviennent plus constructives. Barclays a rejoint d'autres sociétés de courtage en relevant son objectif de fin d'année pour l'indice, citant une diminution de l'incertitude commerciale et des prévisions d'une croissance des bénéfices normalisée d'ici 2026.
Les actions de Hewlett Packard Enterprise ont gagné 0,8% après que l'entreprise ait affiché des résultats du deuxième trimestre supérieurs aux attentes. La forte demande pour des serveurs axés sur l'IA et des services de cloud hybride a propulsé à la fois le chiffre d'affaires et les bénéfices au-delà des prévisions des analystes.
Les actions de GlobalFoundries ont grimpé de 2,3% après l'annonce du fabricant de puces qu'il prévoit d'augmenter ses investissements jusqu'à 16 milliards de dollars. Cette expansion reflète une confiance dans la demande à long terme de semi-conducteurs malgré les incertitudes mondiales.
Malgré un pic à son plus haut niveau en trois mois plus tôt dans la journée, l'action Wells Fargo a clôturé en baisse de 0,4%. Les investisseurs avaient dans un premier temps accueilli favorablement la nouvelle que la Réserve fédérale avait levé un plafond de 1,95 trillion de dollars sur les actifs de la banque — mais l'enthousiasme s'est rapidement dissipé.
Les actions Tesla ont chuté de 3,5%, marquant un cinquième mois consécutif de baisse des ventes sur les principaux marchés européens. Cette baisse soutenue a accentué les inquiétudes concernant la demande qui décroît dans une des régions internationales critiques de la société.
CrowdStrike a chuté de 5,8% après avoir publié des prévisions de revenus trimestriels inférieures aux attentes des analystes. Les prévisions prudentes de la société de cybersécurité ont déclenché des craintes d'un ralentissement des dépenses logicielles des entreprises.
La chaîne de magasins à bas prix Dollar Tree a vu ses actions chuter de 8% après avoir averti que les bénéfices ajustés du deuxième trimestre pourraient baisser de 50% par rapport à l'année précédente. L'entreprise a cité la volatilité induite par les tarifs comme un frein majeur à la performance.
Les marchés boursiers asiatiques ont débuté jeudi sur une note positive, alors que les investisseurs du monde entier attendent la dernière mise à jour politique de la Banque centrale européenne — un indicateur clé dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales persistantes.
Le Canada prépare une réponse potentielle de représailles si les États-Unis procèdent à de nouveaux tarifs sur les importations de métaux. Pendant ce temps, des discussions entre Washington et Bruxelles auraient progressé, selon des responsables de l'Union Européenne.
Le Japon envoie son principal émissaire commercial, Ryosei Akazawa, à Washington pour renouveler les négociations, tandis que le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz est également prévu pour se rendre dans la capitale américaine — signalant une intensification de la diplomatie économique de la part des alliés clés de l'Amérique.
L'indice du dollar américain a augmenté de 0,1% à 98,879, réduisant une partie de la baisse de 0,5% de mercredi. Le dollar a gagné 0,2% face au yen, atteignant 143,00, tandis que l'euro est resté stable à 1,1411 dollar après une hausse de 0,4% lors de la session précédente.
Les prix de l'or ont glissé, inversant certains des gains de la session précédente. Le pétrole a également diminué suite à une augmentation des stocks américains et une décision surprise de l'Arabie Saoudite de réduire les prix de juillet pour les exportations de brut vers les acheteurs asiatiques, signalant une possible faiblesse de la demande.
L'or au comptant a glissé de 0,2% à 3 367,30 dollars l'once alors que les traders encaissaient les gains précédents. Le léger recul reflète une gestion prudente positionnelle dans un contexte de signaux mitigés des marchés des changes et des obligations.
Le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) des États-Unis a baissé de 0,5%, s'établissant à 62,58 dollars le baril. La baisse fait suite à des rapports de stocks en hausse aux États-Unis et à une incertitude persistante concernant les tendances de la demande mondiale.
Les contrats à terme sur l'Euro Stoxx 50, un indice de référence pour les actions européennes, et les e-minis du S&P 500, qui suivent le sentiment des marchés américains, sont restés pratiquement inchangés. Les marchés semblent être dans un schéma d'attente alors que les investisseurs attendent de nouveaux signaux des banques centrales et des publications de données économiques.