Voir aussi
Le marché américain tient bon mais ne progresse plus. Il a atteint son sommet prévu mais n'a pas trouvé de nouvelle énergie pour la prochaine montée. La semaine se déroule dans un mode de "reconnaissance tranquille" : les investisseurs surveillent les nouvelles de Chine, les résultats des entreprises et l'inflation.
Si l'IPC de mercredi correspond aux attentes, l'indice pourrait tenter de dépasser les 6 000, bien que sans beaucoup de marge. Toute erreur, en particulier dans les données sur l'inflation, pourrait déclencher des prises de bénéfices.
Dans des moments comme celui-ci, il est important de se rappeler : un marché haussier ne se termine pas au sommet ; il se termine lorsque l'espoir cède la place à la peur. Ce point n'est pas encore arrivé, mais la confiance diminue clairement.
Mardi, les actions américaines restent élevées, bien que l'élan haussier devienne erratique. Les contrats à terme sur les principaux indices américains ont montré peu de mouvement : les négociations entre les États-Unis et la Chine à Londres, qui ont commencé la veille, n'ont pas encore produit de gros titres majeurs. Les discussions portent sur les approvisionnements en métaux rares et une éventuelle réduction des restrictions à l'exportation. C'est un sujet important, notamment pour le secteur technologique, mais qui manque encore de précisions.
Lundi, le S&P 500 a progressé de seulement 0,09%, le Nasdaq a gagné 0,31%, tandis que le Dow est resté stable. Le marché est dans un mode attentiste, et pas sans raison.
Événements clés et nouvelles d'entreprises
Le principal titre d'entreprise est venu de Qualcomm, qui a augmenté de 4,1% suite à l'annonce de l'acquisition de 2,4 milliards de dollars d'Alphawave. L'accord s'inscrit logiquement dans la stratégie de Qualcomm visant à renforcer sa position dans les centres de données et les interfaces haute vitesse. Dans ce contexte, le marché a approuvé.
Dans le même temps, Apple a déçu. Ses actions ont chuté de 1,2% après que la WWDC n'a pas livré de grandes nouvelles concernant l'intelligence artificielle. Pour les investisseurs, cela a signalé que de simples mises à jour iOS ne suffisent plus et que des percées technologiques sont attendues.
L'attention se tourne également vers la macroéconomie. Mardi, les données sur la confiance des petites entreprises du NFIB seront publiées, mais l'accent principal de la semaine reste l'inflation. L'IPC mercredi, l'IPP jeudi et le rapport de l'Université du Michigan vendredi sont les trois déclencheurs qui pourraient radicalement modifier le sentiment du marché avant la réunion de la Réserve fédérale des 17 et 18 juin.
JPMorgan révise ses prévisions : objectif de 6 000 atteint, gains supplémentaires limités
Sur fond d'optimisme modéré, JPMorgan a révisé sa prévision de fin d'année pour le S&P 500, visant désormais 6 000 au lieu de 5 200 précédemment.
Il convient de noter qu'il ne s'agit pas d'une prévision de croissance explosive, mais plutôt d'une reconnaissance des réalités actuelles. Le marché est déjà à ces niveaux.
Les stratèges de la banque soulignent la solidité des bénéfices des entreprises, la résilience de l'économie américaine et l'intérêt soutenu pour l'IA comme facteurs de soutien clés. Cependant, ils soulignent également qu'à partir des niveaux actuels, la marge de progression est extrêmement limitée.
Essentiellement, JPMorgan suggère que le marché peut encore progresser, mais uniquement par inertie et avec prudence, en particulier si l'incertitude politique ou les données sur l'inflation perturbent à nouveau les prévisions.
Vue technique
Le S&P 500 s'est consolidé au niveau cible de JPMorgan, mais sans marge de manœuvre à la hausse. La prochaine résistance se trouve aux alentours de 6 130. Sans un catalyseur fort (tel qu'un IPC modéré), une percée semble peu probable.
Le support se situe entre 5 920 et 5 900. Des données négatives pourraient déclencher un repli vers cette fourchette et un test de 5 850.
Le Nasdaq 100 se trouve dans une zone de consolidation potentielle avant toute tentative de percée au-dessus de 22 000. Le RSI est déjà proche de niveaux surchauffés, suggérant qu'une correction ou au moins une pause est nécessaire. Le support est à 21 400, avec 21 000 en dessous. Une percée au-dessus de 22 000 ouvrirait la voie vers 22 500, mais un catalyseur externe est requis.
Qualcomm reste attrayant pour une stratégie à moyen terme
Au prix actuel de 156 $, l'action de Qualcomm se négocie près d'une résistance locale tout en conservant un potentiel de croissance à moyen terme. Les analystes des principales maisons d'investissement, y compris JPMorgan et TipRanks, s'attendent en moyenne à un mouvement vers 170–177 $ au cours des 6 à 12 prochains mois.
Certaines estimations atteignent même 190 $ voire 215 $, sous réserve de solides résultats trimestriels et d'un intérêt continu pour les segments des centres de données et de l'infrastructure IA où Qualcomm investit activement.
Le tableau fondamental reste assez solide. La récente acquisition de 2,4 milliards de dollars d'Alphawave est perçue par le marché comme une étape vers le renforcement de la position de Qualcomm dans les puces et interfaces à haute vitesse, en particulier dans le domaine des centres de données.
Les investisseurs ont réagi positivement à cette nouvelle. Ainsi, les actions ont bondi de plus de 4 %, confirmant la demande pour les initiatives stratégiques de la société. En même temps, l'action semble relativement sous-évaluée par les multiples, y compris le ratio C/B, surtout comparé à d'autres grands acteurs du secteur.
Techniquement, Qualcomm est en consolidation dans une plage de $150 à $160. Une percée au-dessus de la limite supérieure pourrait ouvrir la voie à $170 et au-delà, où se trouvent les objectifs consensuels.
Le RSI indique une zone neutre—ni surachetée, ni survendue—reflétant l'équilibre actuel entre acheteurs et vendeurs. Le support se situe dans la zone de $150 à $152. Un retour à ces niveaux pourrait représenter un point d'entrée attractif avec un potentiel de hausse de 10 à 20 %.
Les risques incluent la volatilité générale dans le secteur des semi-conducteurs, les corrections potentielles dans les indices technologiques, et les facteurs géopolitiques. De plus, les investisseurs attendent le prochain rapport trimestriel : si les attentes sont dépassées, cela pourrait servir de nouveau catalyseur de croissance.