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Lundi, les bourses européennes ont ouvert en hausse, conservant la dynamique amorcée la semaine dernière. L'optimisme des investisseurs est alimenté par des spéculations sur un éventuel accord de paix entre la Russie et l'Ukraine, tandis que l'attention se tourne vers les prochaines données sur l'inflation aux États-Unis et les futures négociations tarifaires.
À 07h08 GMT, l'indice paneuropéen STOXX 600 a gagné 0,3%, se rapprochant de son niveau le plus élevé depuis fin juillet.
Donald Trump, qui doit rencontrer Vladimir Poutine en Alaska vendredi, a déclaré qu'un possible accord pourrait inclure un échange de territoires qui bénéficierait aux deux parties.
La vague d'optimisme liée à un règlement pacifique a eu un impact négatif sur les actions des contractants de la défense. Rheinmetall a chuté de 3,7 %, tandis que Renk et Hensoldt ont respectivement baissé de 3 % et 2,1 %.
Les actions d'Orsted ont chuté de 22 % après que l'opérateur danois de parcs éoliens offshore a annoncé son intention d'émettre des actions d'une valeur de 60 milliards de couronnes, soit l'équivalent de 9,4 milliards de dollars américains. La société a attribué cette décision à des conditions difficiles sur le marché américain de l'énergie éolienne offshore.
Les actions de l'allemand Northern Data ont chuté de près de 3%. La plateforme vidéo et fournisseur de cloud basée aux États-Unis Rumble envisage d'acquérir la société pour environ 1,17 milliard de dollars américains. Northern Data se spécialise dans les solutions cloud dans le domaine de l'intelligence artificielle.
Les échanges en Asie se sont terminés en hausse lundi, soutenus par de solides résultats d'entreprises, notamment dans le secteur technologique. Les investisseurs attendent avec impatience la publication des statistiques sur l'inflation aux États-Unis, qui pourraient influencer la future trajectoire du dollar et des rendements obligataires.
Le marché boursier japonais était fermé pour un jour férié national, mais les contrats à terme sur le Nikkei ont bondi à 42 380 points. Cette poussée indique que l'indice pourrait tester son record absolu de 42 426 points dans les jours à venir.
Les contrats à terme sur l'EUROSTOXX 50 ont augmenté de 0,2%, le FTSE a gagné 0,1%, et le DAX a progressé de 0,2%.
Mardi, le rapport sur l'indice des prix à la consommation aux États-Unis sera publié. Les économistes prévoient que l'augmentation des tarifs fera monter l'inflation sous-jacente de 0,3 %, portant le chiffre annuel à 3,0 %, bien au-dessus de l'objectif de 2 % de la Réserve fédérale.
Si l'inflation dépasse les attentes, le marché pourrait commencer à douter de la probabilité d'une baisse des taux de la Fed en septembre. Cependant, les analystes estiment qu'il faudrait une donnée extrêmement élevée pour modifier les prévisions, compte tenu du ralentissement actuel de la croissance de l'emploi.
Les marchés financiers évaluent actuellement une probabilité d'environ 90 % d'un assouplissement de la politique monétaire en septembre, avec des attentes d'au moins une autre baisse de taux d'ici la fin de l'année.
Steven Miran, choisi par Donald Trump pour diriger la Réserve fédérale, pourrait prendre la présidence à temps pour soutenir la baisse de taux de septembre. Sa candidature est considérée dans le cadre d'une liste plus large d'environ dix candidats.
Les anticipations d'un crédit moins cher coïncident avec une période de forte publication de résultats d'entreprises. Selon Bank of America, 73 % des entreprises ont déjà dépassé les prévisions de bénéfices, bien au-dessus de la moyenne à moyen terme de 59 %, tandis que 78 % ont surpassé les projections de revenus.
Les contrats à terme sur le S&P 500 et le Nasdaq ont chacun progressé de 0,1 % lundi, se rapprochant de leurs sommets historiques.
Les analystes sont divisés concernant un article du Financial Times affirmant que Nvidia et AMD auraient prétendument accepté de transférer 15 % de leurs revenus issus des ventes de puces en Chine au gouvernement américain en échange de licences d'exportation.
L'indice large MSCI Asie-Pacifique hors Japon a progressé de 0,3 %. Le marché sud-coréen est resté inchangé après une hausse de 2,9 % la semaine dernière. Les blue chips chinoises ont grimpé de 0,5 % : l'inflation à la consommation en juillet a augmenté, mais les prix à la production ont continué de baisser, signalant l'exportation de la déflation au-delà des frontières du pays.
Ce vendredi, les chiffres de la production industrielle et des ventes au détail pour juillet seront publiés. Les économistes s'attendent à un ralentissement modéré de la croissance après une forte poussée le mois précédent.
Les échanges sur les marchés des devises sont restés calmes, en partie à cause de l'absence d'activité du Japon. L'indice du dollar américain a glissé à 98.066 après avoir baissé de 0,4 % la semaine précédente. L'euro a progressé de 0,2 % à 1,1670 $, se redressant par rapport à un récent bas de 1,1392 $. Le dollar s'est affaibli face au yen à 147,50, rencontrant une résistance près de 147,90.
La monnaie australienne est tombée à 0,6520 $ à la veille de la réunion de la Reserve Bank of Australia, où une baisse de taux clé est attendue. En juillet, le régulateur s'était abstenu de manière inattendue d'assouplir sa politique, en attendant de nouvelles données sur l'inflation. Les nouvelles données se sont avérées favorables, et les investisseurs intègrent désormais pleinement une baisse de taux d'un quart de point à 3,60 %.
Sur les marchés des matières premières, l'or a chuté de 0,6 % à 3 378 $ l'once après une volatilité marquée la semaine dernière induite par des nouvelles selon lesquelles les États-Unis prévoient d'imposer un tarif de 39 % sur certains types de lingots d'or, produit d'exportation clé pour la Suisse. Vendredi, les prix ont encore baissé après que la Maison Blanche a annoncé la préparation d'un décret précisant la position du pays sur ces tarifs. Le Brent a baissé de 0,6 % à 66,22 $ le baril, tandis que le WTI américain a diminué de 0,7 % à 63,44 $.