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La paire EUR/USD continue de se redresser après avoir atteint un creux de trois semaines près de 1.1570–1.1575 enregistré mercredi dernier et gagne en dynamique au début de ce nouveau mois. Le dollar américain est tombé sous ses niveaux bas d'août en raison des attentes de baisses de taux par la Fed, un facteur clé propulsant la paire de devises à la hausse.
Les traders intègrent désormais une forte probabilité d'une baisse de 25 points de base du taux par la Fed en septembre, accompagnée de deux réductions supplémentaires avant la fin de l'année. Les données de vendredi sur les Dépenses de Consommation Personnelles (PCE) n'ont guère modifié ces attentes, les résultats indiquant des pressions inflationnistes continues. Selon le Bureau d'Analyse Économique des États-Unis, l'indice annuel PCE en titre est resté à 2,6% en juillet. L'indice de prix PCE core, qui exclut les catégories volatiles comme l'alimentation et l'énergie, est passé de 2,8% en juin à 2,9% au cours du mois rapporté, conformément aux prévisions.
Néanmoins, la pression sur le dollar persiste et les inquiétudes quant à l'indépendance de la Fed augmentent le sentiment baissier. La décision récente du Président américain Trump de révoquer la gouverneure de la Fed Lisa Cook suite à des accusations de fraude hypothécaire a suscité une grande inquiétude. Cook a refusé de démissionner et a déposé une plainte, mais la situation soulève des questions sur l'autonomie de la banque centrale. Son départ donnerait à Trump l'occasion de nommer de nouveaux membres au conseil, lui accordant potentiellement un contrôle majoritaire sur le conseil d'administration de sept membres pour la première fois depuis de nombreuses années. Cela pousse les partisans du dollar dans une posture défensive, rendant probable une hausse supplémentaire de l'EUR/USD pour le moment.
Pour d'autres perspectives sur l'inflation en zone euro, les traders devraient surveiller la publication préliminaire de l'IPCH d'août prévue pour mardi, ce qui pourrait influencer l'euro et la paire EUR/USD avant les principaux rapports macroéconomiques américains au début du mois.
Le calendrier économique américain commence ce mardi avec l'ISM Manufacturing PMI, suivi par les ouvertures de postes JOLTS mercredi, et l'ISM Services PMI jeudi. Le point fort sera cependant le rapport sur les Nonfarm Payrolls (NFP) de vendredi, un indicateur clé pour évaluer les perspectives de futures baisses de taux par la Fed et donc un moteur majeur de la direction du dollar américain et de l'EUR/USD à court terme.
D'un point de vue technique, acheter au-delà de la zone d'approvisionnement de 1.1745–1.1750 pourrait servir de nouveau déclencheur pour les haussiers. Avec les oscillateurs sur le graphique journalier commençant à prendre de l'élan positif, l'EUR/USD pourrait viser à reconquérir le niveau rond de 1.1800, avec une résistance intermédiaire près de 1.1770. L'impulsion haussière pourrait s'étendre vers le sommet annuel de juillet près de 1.1830. Une rupture décisive au-dessus de ce niveau ouvrirait la porte à de nouvelles gains à court terme.
En revanche, un recul correctif en dessous du niveau rond de 1.1700 attirerait probablement de nouveaux acheteurs et trouverait un soutien autour de l'EMA à 9 jours et de la SMA à 50 jours. Un repli plus profond ouvrirait la voie vers le niveau rond de 1.1600, avec un support intermédiaire autour de 1.1630, avant de tester les creux de plusieurs semaines. Une chute en dessous de ces niveaux pourrait exposer la moyenne mobile simple (SMA) à 100 jours. Une rupture décisive en dessous déplacerait la tendance à court terme en faveur des baissiers.