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Les marchés boursiers américains ont terminé lundi sur des gains modestes, les investisseurs privilégiant la prudence face aux dernières menaces commerciales du président Donald Trump. Avec une semaine chargée à venir — remplie de données économiques et du début de la saison des résultats — les marchés sont restés relativement stables.
Au cours du week-end, Trump a intensifié l'incertitude commerciale en menaçant d'imposer des tarifs de 30 pour cent sur une large gamme d'importations en provenance de l'Union européenne et du Mexique, à compter du 1er août. Ses déclarations laissent toutefois la porte ouverte à des négociations de dernière minute.
Le Dow Jones Industrial Average a grimpé de 88,14 points, soit 0,20 pour cent, clôturant à 44 459,65. Le S&P 500 a progressé de 8,81 points, soit 0,14 pour cent, pour finir à 6 268,56. Le Nasdaq Composite a ajouté 54,80 points, soit 0,27 pour cent, pour clôturer à 20 640,33.
Les volumes d'échanges étaient relativement faibles, avec 15,43 milliards d'actions échangées — en dessous de la moyenne sur 20 jours de 17,62 milliards. Cela reflète un marché en attente de signaux plus clairs.
Le Nasdaq a atteint un nouveau record historique — son septième depuis la fin juin. Le S&P 500, tout proche de son précédent sommet, a enregistré cinq records sur la même période.
Cependant, les actions du secteur énergétique ont subi un coup dur. Suite aux menaces de Trump de tarifs sur les acheteurs de pétrole russe, les prix du brut américain ont chuté de 2,2 pour cent, pesant sur le secteur énergétique qui a reculé de 1,2 pour cent — la plus forte baisse parmi les 11 secteurs du S&P 500.
En dépit des tensions commerciales persistantes, la plupart des secteurs ont terminé lundi dans le vert. Le plus grand coup de pouce est venu des services de communication, qui ont progressé de 0,7 pour cent. Netflix, qui doit publier ses résultats jeudi, a largement contribué à cet élan. Warner Bros. Discovery a également alimenté la dynamique grâce à un démarrage réussi au box-office du dernier film Superman.
Les actions des entreprises liées aux cryptomonnaies ont ragroupé après que le Bitcoin a franchi pour la première fois la barre des 120 000 dollars. Coinbase a vu son titre grimper de 1,8 pour cent, tandis que MicroStrategy a bondi de 3,8 pour cent, profitant de la vague d'engouement haussière dans le domaine des actifs numériques.
Par ailleurs, Waters Corporation a subi une forte baisse de 13,8 pour cent après avoir annoncé une fusion avec la division Biosciences et Solutions Diagnostiques de Becton, Dickinson. L'opération est évaluée à 17,5 milliards de dollars et a suscité des inquiétudes quant aux risques d'intégration.
Les actions asiatiques ont progressé mardi, alors que le dollar restait ferme. Les investisseurs suivent de près les évolutions commerciales et attendent des données clés sur l'inflation et les résultats des banques américaines plus tard cette semaine.
Après un week-end marqué par des discussions commerciales agressives, le président Trump a manifesté sa volonté de négocier ses propositions tarifaires de 30 pour cent visant les importations du Mexique et de l'Union européenne. En réponse, le Japon pousserait pour des discussions de haut niveau avec les responsables américains ce vendredi.
L'indice MSCI des actions de la région Asie-Pacifique, à l'exclusion du Japon, a gagné 0,4 pour cent, tandis que l'indice Nikkei du Japon a progressé de 0,2 pour cent. Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba cherche à rencontrer le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent à Tokyo cette semaine, avant la date limite du 1er août pour la mise en œuvre potentielle des tarifs.
Au niveau national, Ishiba se prépare également pour une élection cruciale dimanche. Les sondages suggèrent que sa coalition au pouvoir pourrait perdre le contrôle de la chambre haute au profit des forces d'opposition qui appellent à une augmentation des dépenses publiques. Les obligations d'État japonaises ont chuté brusquement, avec des rendements à 10 ans atteignant 1,595 pour cent — leur plus haut niveau depuis octobre 2008.
L'économie chinoise a ralenti au deuxième trimestre, mais le ralentissement a été moins prononcé que prévu — signe que le pays résiste mieux que prévu à l'impact des tarifs américains.
En parallèle, le PDG de Nvidia, Jensen Huang, se prépare à visiter la Chine mercredi, alors que l'entreprise vise à redémarrer les ventes de ses puces d'intelligence artificielle H20, essentielles pour conserver son avantage concurrentiel dans la région.
Le dollar américain est resté relativement stable mais a oscillé près d'un sommet de trois semaines, s'échangeant à 147,62 yens. L'euro a légèrement récupéré après quatre jours consécutifs de déclin, montant de 0,1 pour cent pour atteindre 1,1680 dollars.
Les prix du brut américain ont glissé de 0,5 pour cent pour s'établir à 66,63 dollars le baril. La baisse est survenue après que le président Donald Trump a annoncé un nouveau paquet d'armes pour l'Ukraine et a averti des sanctions potentielles sur les acheteurs d'exportations russes, si Moscou refuse de s'engager dans des pourparlers de paix au cours des 50 prochains jours.
Les prix de l'or ont augmenté de 0,6 pour cent pour atteindre 3363,40 dollars l'once, stimulés par une incertitude géopolitique accrue. L'argent a également poursuivi sa trajectoire ascendante, ajoutant 0,3 pour cent pour atteindre 38,25 dollars — son niveau le plus élevé depuis septembre 2011.
Les futures européennes ont affiché des gains modérés : les futures Euro Stoxx 50 ont grimpé de 0,3 pour cent, tandis que le DAX en Allemagne et le FTSE au Royaume-Uni ont tous deux ajouté 0,2 pour cent. Aux États-Unis, les futures Nasdaq ont avancé de 0,5 pour cent, signalant une confiance croissante des investisseurs dans le secteur technologique.