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Les marchés boursiers américains ont clôturé la séance de lundi en territoire négatif alors que les investisseurs ont marqué une pause après le rally de la semaine dernière pour réévaluer les perspectives des taux d'intérêt et attendre le rapport sur les bénéfices de Nvidia, l'un des événements les plus attendus de la semaine.
Vendredi a apporté un fort rebond du marché après que le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a laissé entendre lors du symposium de Jackson Hole qu'une baisse des taux pourrait être envisagée en septembre. Ses remarques, citant une faiblesse récente du marché du travail, ont nourri les espoirs d'un changement de politique.
Mercredi, tous les regards seront tournés vers Nvidia, qui doit publier ses résultats trimestriels. Les actions du fabricant de puces ont légèrement progressé d'environ un pour cent avant l'annonce. Le rapport est considéré comme un test crucial pour le secteur en plein essor de l'intelligence artificielle. Avec Nvidia représentant près de huit pour cent du S&P 500, sa performance a un impact direct sur des millions d'Américains qui investissent via des fonds indiciels pour l'épargne retraite.
Les commentaires de Powell ont poussé les grandes institutions financières à réviser leurs prévisions. Barclays, BNP Paribas, et Deutsche Bank s'attendent désormais à ce que la Fed réduise les taux de 25 points de base lors de sa réunion de septembre.
Selon l'outil FedWatch de CME Group, les traders estiment actuellement à 84 pour cent la probabilité d'une baisse de taux le mois prochain. Les investisseurs analyseront également de près les prochaines déclarations des responsables de la Fed, John Williams et Lorie Logan, pour voir si elles sont en phase avec la position de Powell.
La prudence a dominé la séance de lundi à New York alors que les trois principaux indices ont terminé en rouge.
Chiffres de clôture :
Neuf des onze principaux secteurs du S&P 500 ont décliné. Les produits de première nécessité ont dominé les pertes, chutant de 1,62 %, suivis par les soins de santé, qui ont perdu 1,44 %.
Cette baisse est survenue quelques jours seulement après le rally de vendredi, lorsque le Dow Jones a clôturé à un niveau record pour la première fois depuis décembre 2024. Le S&P 500 a également enregistré sa plus forte avancée en une journée depuis mai.
Jefferies est la dernière société de courtage à relever son objectif de fin d'année pour le S&P 500, signalant sa confiance dans la résilience du marché plus large malgré la vente du jour.
L'histoire d'entreprise marquante de la journée provient de Keurig Dr Pepper. Les actions de la société de boissons ont plongé de plus de 11 % après avoir annoncé un accord en espèces de 18,4 milliards de dollars pour acquérir le groupe de café et de thé JDE Peet's.
Cette prise de contrôle, l'une des plus importantes dans le secteur alimentaire et des boissons au niveau mondial ces dernières années, vise à renforcer la présence internationale de l'entreprise et à diversifier son portefeuille. Cependant, les investisseurs ont exprimé des inquiétudes quant à la taille de la transaction, en soulignant une possible pression sur la dette et les risques à court terme pour la stabilité financière.
Le dollar américain et les obligations du Trésor à long terme ont faibli mardi après que le président Donald Trump a annoncé la destitution du président de la Réserve fédérale. Cette décision sans précédent a soulevé de nouvelles questions sur l'indépendance de la banque centrale et érodé la confiance dans les actifs américains.
Les actions asiatiques ont reproduit les pertes de Wall Street, les investisseurs étant déstabilisés par l'incertitude concernant la future politique de la Fed et les perspectives d'une réduction de taux le mois prochain.
L'or a atteint son plus haut niveau en deux semaines alors que les traders recherchaient des actifs plus sûrs, tandis que les futures sur actions américaines ont reculé après que Trump a ravivé les menaces de nouveaux tarifs envers les principaux partenaires commerciaux.
L'euro a légèrement avancé de 0,1 pour cent à 1,1631 dollar. Le yen japonais est resté stable à 147,82 pour un dollar après avoir gagné plus d'un demi pour cent la veille. L'indice dollar, qui suit la monnaie face à un panier de pairs, a diminué de 0,1 pour cent après une forte augmentation de 0,7 pour cent lundi.
L'indice MSCI des actions de l'Asie-Pacifique hors Japon a chuté de 0,5 pour cent, tandis que le Nikkei du Japon a baissé de 0,9 pour cent.
Les futures européennes ont également ouvert en baisse : les futures Euro Stoxx 50 ont glissé de 0,53 pour cent, les futures du DAX allemand ont baissé de 0,45 pour cent, et les futures du FTSE britannique ont décliné de 0,35 pour cent. Les minis futures du S&P 500 américain ont chuté de 0,07 pour cent.
Les banques d'investissement mondiales, y compris Barclays, BNP Paribas et Deutsche Bank, s'attendent désormais à ce que la Réserve fédérale réduise ses taux d'intérêt de 25 points de base en septembre. Selon l'outil FedWatch de CME Group, les marchés à terme estiment actuellement à 83 pour cent la probabilité d'une telle mesure.
Le président Donald Trump a de nouveau ébranlé les marchés en menaçant de nouvelles barrières commerciales, avertissant que des tarifs d'importation supplémentaires pourraient être imposés aux pays appliquant des taxes numériques. Ces remarques ont ravivé les inquiétudes sur l'incertitude récurrente liée aux différends tarifaires qui ont déstabilisé les investisseurs pendant des mois.
Dans le secteur des matières premières, le pétrole et l'or ont évolué dans des directions opposées. Les prix du pétrole brut américain ont diminué de 0,5 pour cent à 64,48 dollars le baril. L'or, en revanche, a grimpé de 0,2 pour cent à 3 373,32 dollars l'once, touchant brièvement 3 386,27 dollars — le plus haut niveau depuis le 11 août.