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La monnaie européenne a montré peu de réaction hier face à un discours de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, qui a déclaré que les politiques imprévisibles du président Donald Trump représentent une excellente opportunité pour renforcer le rôle international de l'euro.
Lors d'une allocution à Berlin, le représentant de la BCE a souligné que si les gouvernements nationaux parviennent à résoudre les problèmes de longue date freinant le potentiel économique de l'Union européenne, ils pourraient bénéficier de coûts d'emprunt réduits ainsi que d'une protection contre les fluctuations des taux de change et les sanctions. Cette déclaration, prononcée au cœur de l'Europe, n'était pas simplement une courtoisie diplomatique, mais un message clair : la prospérité économique future de la région dépend de la volonté des gouvernements de mettre en œuvre des réformes attendues depuis longtemps. La BCE propose en fait une sorte de marché — des réformes structurelles en échange de conditions financières plus favorables et de protection contre les chocs externes.
Quels sont les problèmes spécifiques auxquels la BCE fait référence ? Un ensemble de problèmes interdépendants : une bureaucratie inefficace, une flexibilité du marché du travail insuffisante, un développement économique inégal entre les États membres, et un investissement faible dans l'innovation et les infrastructures. La résolution de ces problèmes nécessite une approche globale et une forte volonté politique.
"Les changements en cours créent les conditions d'un 'moment euro' global," a déclaré Lagarde lundi. "C'est une occasion unique pour l'Europe de prendre le contrôle de son destin. Mais ce n'est pas un privilège qui nous sera simplement accordé. Nous devons le mériter."
Ses commentaires soulignent comment les décideurs politiques de la région tentent de tirer parti des attaques de Trump sur le commerce mondial et les institutions américaines. Il vaut la peine de noter que le soutien des investisseurs aux ambitions de l'UE a déjà porté ses fruits : depuis l'imposition des tarifs douaniers, de nombreux participants au marché ont vendu le dollar, entraînant un renforcement solide de l'euro — quelque chose que Lagarde avait précédemment qualifié de "contraire au bon sens", mais néanmoins justifié.
Dans son discours de lundi, Lagarde a également rappelé des décisions précédentes des États-Unis qui auraient pu saper le rôle du dollar en tant que principale monnaie de réserve, y compris la décision de Richard Nixon de suspendre l'étalon-or dans les années 1970. "Bien qu'il n'y ait pas eu d'alternative fiable à l'époque, aujourd'hui il y a l'euro — une autre monnaie internationale aux côtés du dollar," a déclaré Lagarde.
Dans son dernier rapport sur le sujet, la BCE a noté que le rôle international de l'euro est resté généralement stable en 2023. Lagarde a identifié trois domaines clés essentiels pour renforcer sa position mondiale :
Perspectives Techniques EUR/USD
Actuellement, les acheteurs doivent se concentrer sur le dépassement du niveau de 1,1375. Ce n'est qu'ensuite qu'un test de 1,1416 deviendra possible. De là, la paire pourrait viser 1,1450, bien qu'il soit assez difficile de l'atteindre sans le soutien de gros joueurs. L'objectif le plus éloigné à la hausse serait le sommet de 1,1490. En cas de baisse, j'anticipe une activité d'achat significative uniquement autour du niveau de 1,1335. Si aucun acheteur n'émerge à cet endroit, il serait préférable d'attendre un nouveau test du creux de 1,1300, ou de considérer des positions longues à partir de 1,1259.
Perspectives Techniques GBP/USD
Les acheteurs de la livre doivent reprendre la résistance la plus proche à 1,3590. Ce n'est qu'ensuite qu'ils pourront viser 1,3620, au-dessus duquel il sera assez difficile de percer. L'objectif le plus éloigné se situe au niveau de 1,3640. Si la paire baisse, les vendeurs tenteront probablement de prendre le contrôle à 1,3545. S'ils réussissent, franchir cette fourchette porterait un coup sérieux aux positions des taureaux et pousserait le GBP/USD vers le plus bas de 1,3510, avec la perspective d'étendre la baisse à 1,3475.