Alors que la livre sterling continue de perdre du terrain face au dollar américain, les dernières données montrent que les prix des denrées alimentaires au Royaume-Uni ont atteint en août leur plus haut niveau en 18 mois. Cette hausse a été provoquée par de mauvaises conditions météorologiques et de faibles récoltes, ce qui a exacerbé la pression sur les supermarchés déjà confrontés à des coûts d'exploitation élevés.

Cette combinaison décourageante de facteurs exerce une pression croissante sur le portefeuille des consommateurs britanniques. La hausse des prix des produits de première nécessité, tels que le pain, le lait et les légumes, oblige les familles à repenser leur budget et à réduire leurs dépenses dans d'autres domaines de la vie, allant des loisirs aux vêtements. L'impact de l'inflation devient à nouveau de plus en plus tangible, en particulier pour les ménages à faible revenu, où l'alimentation constitue une part importante des dépenses mensuelles.

Les effets ne se limitent pas au marché domestique. Un mauvais temps conduisant à des récoltes défaillantes pourrait également affaiblir le potentiel d'exportation du Royaume-Uni. Des volumes de production plus faibles pourraient entraîner une diminution des exportations, ajoutant une pression supplémentaire sur la balance commerciale du pays. De plus, la hausse des prix alimentaires au Royaume-Uni pourrait déborder sur d'autres pays important les produits britanniques, suscitant potentiellement une réaction en chaîne de l'inflation à l'échelle internationale.

Selon le British Retail Consortium, l'inflation des prix alimentaires a augmenté de 4,2 % d'une année sur l'autre, atteignant son plus haut niveau depuis février 2024, comparé à 4 % en juillet. Les prix de produits de base tels que le beurre et les œufs ont considérablement augmenté en raison de la forte demande, d'une offre réduite, et de la hausse des coûts de la main-d'œuvre. Le chocolat est également devenu plus cher car les récoltes médiocres ont poussé les prix mondiaux du cacao à la hausse.

Les détaillants ont déjà averti que l'inflation alimentaire pourrait atteindre 6 % d'ici la fin de l'année, alors qu'ils augmentent les prix pour compenser une augmentation de 26 milliards de livres sterling des charges sociales et la hausse de 6,7 % du salaire minimum mise en œuvre en avril. Ils appellent le gouvernement à ne pas augmenter les impôts sur les détaillants dans le budget d'automne.

La Banque d'Angleterre, qui a baissé les taux d'intérêt ce mois-ci, a indiqué que les taxes plus élevées alimentent l'inflation et le chômage. Bien que l'explosion inflationniste post-pandémie se soit atténuée dans la plupart des économies développées, le Royaume-Uni continue de connaître la croissance des prix la plus rapide parmi les grandes économies occidentales.

Ces données négatives se reflètent également sur le marché des changes.

Image Technique pour GBP/USD Les acheteurs de la livre doivent reconquérir la résistance la plus proche à 1.3490. Seule cette étape leur permettra de viser 1.3523, au-dessus duquel une percée sera difficile. L'objectif ultime à la hausse est le niveau de 1.3560. En cas de baisse, les baissiers tenteront de prendre le contrôle à 1.3440. En cas de succès, une rupture en dessous de cette plage endommagerait sérieusement les positions haussières et ferait chuter le GBP/USD à 1.3420, avec la perspective de prolonger le mouvement jusqu'à 1.3390.