Le marché boursier américain a complètement surmonté ses craintes. L'indice de volatilité VIX a chuté à son niveau le plus bas depuis début février, tandis que le S&P 500 a atteint un nouveau record — le dixième au cours des 19 derniers jours de trading. Cela s'est produit malgré le fait que l'Union européenne a approuvé une liste de mesures de rétorsion d'une valeur de 100 milliards d'euros si aucun accord avec les États-Unis n'est conclu d'ici le 1er août, et malgré le renouvellement par Donald Trump de ses menaces envers Jerome Powell.

Dynamique de l'indice de peur VIX

Selon J.P. Morgan, la hausse du S&P 500 devrait se poursuivre, soutenue par des données économiques positives, des progrès dans les négociations commerciales et une augmentation des activités de fusion et d'acquisition. En effet, l'optimisme résultant de la sixième semaine consécutive de baisse des demandes de chômage et d'une activité économique robuste aux États-Unis a apporté un soutien solide à cet indice boursier large.

Encore plus impactantes ont été les déclarations du président Trump indiquant qu'il ne compte pas empêcher Tesla et d'autres entreprises d'Elon Musk de recevoir des financements gouvernementaux, ainsi que les solides résultats financiers d'Alphabet. La société mère de Google a enregistré une forte augmentation de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre et prévoit d'augmenter les investissements en capital dans les technologies d'intelligence artificielle. Ce thème a alimenté le S&P 500 en 2023–2024 et continue de le faire en 2025. Environ 83 % des entreprises du S&P 500 qui ont déclaré leurs résultats ont dépassé les prévisions, contre une moyenne sur dix ans de 75 %.

Dynamique des indices boursiers américains

Quant aux menaces renouvelées de la Maison Blanche à l'égard de Jerome Powell, elles doivent être envisagées avec un certain degré de scepticisme. Trump a déclaré qu'il licencierait n'importe quel gestionnaire qui dépensait trop lors d'un projet de construction — un coup évident envers le Président de la Réserve fédérale, qui aurait sous-estimé le coût de la rénovation du bâtiment de la banque centrale.

En réalité, le président souhaite que le Président de la Fed abaisse les taux d'intérêt. Ses attaques contre Powell constituent une stratégie gagnant-gagnant : soit la Fed assouplit la politique monétaire, permettant à la Maison Blanche de revendiquer la victoire, soit Powell devient le bouc émissaire si l'économie américaine finit par ralentir. Il existe également un troisième scénario : un futur "traître" de la Fed pourrait se lancer dans une expansion monétaire agressive.

Pour l'instant, la Fed maintient fermement sa position, ayant été précédemment critiquée pour avoir raté la hausse de l'inflation après la pandémie. Elle ne veut pas répéter les erreurs du passé. Néanmoins, les faux pas de la Fed fournissent à la Maison-Blanche de nombreuses raisons de critique. Clairement, une réduction de taux de 300 points de base, comme l'exige Trump, alimenterait l'inflation — mais toute forme d'assouplissement monétaire serait une excellente nouvelle pour le marché boursier américain.

Sur le graphique journalier du S&P 500, l'indice continue de grimper régulièrement vers l'objectif de position longue précédemment mentionné de 6450. Tant qu'il se négocie au-dessus du support pivot à 6325, une stratégie d'achat reste appropriée.