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Une nouvelle vague de volatilité des marchés a déferlé sur les parquets de trading mondiaux, alors que les investisseurs du monde entier suivent de près les fluctuations des prix de l'énergie—en particulier du pétrole et du gaz naturel—ainsi que les nouvelles évaluations des principales agences d'analyse.
Mercredi, lors de la session européenne, les participants au marché sont restés concentrés sur les perspectives de production, les tendances de la demande, et l'impact des événements géopolitiques, tels que le prochain sommet des dirigeants Russie-États-Unis.
Au New York Mercantile Exchange (NYMEX), les contrats à terme de gaz naturel pour septembre ont montré une certaine résilience, se stabilisant à 2,81 dollars par million d'unités thermiques britanniques (MMBtu), pratiquement inchangés par rapport à la séance précédente. Au cours de la journée, le gaz a testé la limite inférieure de soutien à 2,774 $ et a rencontré une résistance autour de 3,106 $ par MMBtu. Les volumes de transactions ont augmenté, ce qui pourrait indiquer des changements à venir sur le marché.
Sur fond de stabilité des prix du gaz, le dollar américain s'est affaibli : l'indice USD, qui mesure la performance du billet vert par rapport à six grandes devises, a baissé de 0,46 % à 97,48.
D'autres matières premières énergétiques clés ont également montré une dynamique négative : les contrats à terme sur le pétrole brut WTI pour septembre ont chuté de 0,7 % à 62,73 dollars le baril, le fuel domestique a diminué de 0,67 % à 2,23 dollars le gallon, et le brut Brent a glissé de 0,65 % à 65,69 dollars le baril—son plus bas niveau de deux mois.
Dans son dernier rapport mensuel, l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) a considérablement relevé ses prévisions de croissance de l'offre mondiale de pétrole pour 2025 à 2,5 millions de barils par jour (bpj), soit une augmentation de 400,000 bpj par rapport à sa précédente estimation. Le principal catalyseur a été la décision de huit membres de l'OPEP+ (sous des limites de production volontaires) d'augmenter la production de 547,000 bpj supplémentaires en septembre. Depuis avril, les participants du cartel augmentent régulièrement leur production pour annuler entièrement les réductions mises en œuvre en 2023.
Cependant, malgré des perspectives d'amélioration du côté de l'offre, l'AIE a réduit ses prévisions de demande mondiale, projetant une croissance de 680,000 bpj—en baisse par rapport à l'estimation précédente de 700,000 bpj. L'agence a noté que l'activité des consommateurs reste faible dans les principales économies, tandis que les attentes de la demande pour les pays en développement tels que la Chine, le Brésil, l'Égypte et l'Inde ont été révisées à la baisse.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoit que les prix moyens du brut Brent pourraient chuter à 50 dollars le baril d'ici début 2026 en raison de l'augmentation des stocks dans un contexte d'expansion de la production de l'OPEP+. L'EIA a également abaissé sa prévision de prix du Brent pour 2026, de 58 à 51 dollars le baril. La production pétrolière des États-Unis devrait atteindre un record de 13,6 millions de barils par jour en décembre 2025 avant de diminuer progressivement vers la fin de 2026.
L'OPEP elle-même garde un optimisme prudent, augmentant sa prévision de la demande mondiale de pétrole pour 2026 de 100 000 barils par jour à 1,4 million de barils par jour, tout en abaissant légèrement sa croissance prévue de l'offre des producteurs hors OPEP.
La géopolitique reste au premier plan : avant le prochain sommet aux États-Unis, les ministres des Affaires étrangères russes et américains ont tenu des consultations de travail, tandis que le président de l'Ukraine insiste sur la participation de Kiev aux pourparlers. Par ailleurs, selon les estimations de l'API, les stocks de brut des États-Unis ont augmenté de 1,5 million de barils la semaine dernière, dépassant légèrement les attentes du marché.
La dynamique du marché indien met davantage en lumière l'instabilité mondiale. Nayara Energy, liée à la Russie, a expédié une cargaison de diesel en Chine pour la première fois depuis 2021 sous la pression des sanctions de l'UE. Les raffineries indiennes s'engagent de plus en plus dans des transactions au comptant pour couvrir les risques d'approvisionnement en provenance de Russie.
Les tendances du gaz naturel restent mitigées : bien que les futures conservent un potentiel de déclin supplémentaire, la dernière prévision de l'EIA voit le prix spot Henry Hub moyen à 3,90 dollars par MMBtu au quatrième trimestre de 2025, et à 4,30 dollars en 2026. Les moteurs sont des niveaux de production stables et une croissance des exportations américaines de GNL. Un élan supplémentaire sur le marché du gaz provient de la consommation accrue d'électricité par les centres de données, ainsi que de la demande industrielle et commerciale.
Étant donné la situation actuelle—l'offre de pétrole augmentant parallèlement à un ralentissement de la demande, couplée à la volatilité du marché du gaz—les traders peuvent adopter des stratégies baissières et haussières sur ces instruments. Suivre de près les publications de l'AIE, EIA, et OPEP et réagir rapidement aux nouvelles est essentiel pour réussir dans le trading énergétique. Les fluctuations de prix présentent des opportunités pour des spéculations à court terme, des couvertures à long terme et une diversification de portefeuille.
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