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09.09.2025 12:55 AM
Le dollar devient un étranger

Plus le vote de défiance approche, plus l'EUR/USD s'élève. Les investisseurs ont cessé de craindre la démission du gouvernement de François Barnier. Il a accompli un acte d'auto-immolation en exigeant soit d'être démis, soit d'accepter un plan visant à réduire le déficit budgétaire de la France de 5,4 % à 4,6 % du PIB. Cela implique une augmentation des impôts et une réduction des dépenses publiques. Ni les partis de gauche ni ceux de droite ne souhaitent adhérer à cela. Cependant, l'euro continue de grimper, en prenant exemple sur le Japon.

Dynamiques de la Dette Française et Allemande

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Tandis que la démission de Barnier était discutée depuis un certain temps, celle du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a pris tout le monde par surprise. Le yen a réagi par une baisse, mais a rapidement récupéré ses pertes. Finalement, chaque paire de devises comporte toujours deux monnaies. Quels que soient les problèmes politiques auxquels l'euro est confronté, une réduction de 150 points de base du taux des fonds fédéraux d'ici septembre 2026 les surpasse tous.

En effet, la divergence de la politique monétaire est un facteur constant, tandis que les crises politiques et autres surviennent de temps en temps. Les experts chez Bloomberg pensent que la BCE conclura son cycle d'assouplissement monétaire. Le taux de dépôt restera à 2% jusqu'à la fin de 2026—au minimum, il ne baissera pas. Il y a même une chance qu'il augmente si l'économie de la zone euro réserve quelques bonnes surprises.

Les États-Unis, en revanche, se dirigent vers une récession. Le marché du travail est le premier à se refroidir. En août, l'emploi a augmenté de seulement 22,000, et en juin, il a même diminué. De plus, le BLS va bientôt publier des chiffres révisés pour les 12 derniers mois, y compris mars. Une réduction des emplois non agricoles d'environ 800,000 est attendue, soit environ 67,000 par mois. Si c'est le cas, Donald Trump peut à juste titre prétendre que l'économie américaine a commencé à vaciller même avant la mise en œuvre géniale de son plan tarifaire.

Dynamique du marché du travail américain

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Le marché des contrats à terme prévoit désormais plus de 70% de chances de voir trois baisses du taux des fonds fédéraux en 2025, c'est-à-dire lors de chacune des trois réunions du FOMC restantes. Barclays est d'accord, bien qu'elle ait précédemment prédit seulement deux baisses de taux cette année. Bank of America, qui ne prévoyait aucune baisse, pense maintenant que le coût de l'emprunt baissera deux fois—en septembre et décembre—et atteindra 3,25% d'ici la fin 2026.

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Et le pire reste peut-être à venir. Selon JP Morgan, environ 150 000 employés du gouvernement américain licenciés sont encore comptabilisés comme employés. À partir d'octobre, ils seront officiellement considérés comme chômeurs. Attention, marché du travail ! Attention, dollar américain ! L'histoire montre que lorsque le chômage augmente avant une récession, il le fait très rapidement. La Fed devra agir avec vigueur—et cela mène directement à un affaiblissement sérieux de la monnaie américaine.

Techniquement, sur le graphique journalier EUR/USD, les cotations se consolident au-dessus de la limite supérieure de la plage de valeur juste à 1.1600–1.1695. Cela indique la force des « taureaux » et permet d'augmenter les positions longues vers les objectifs précédemment mentionnés à 1.1840 et 1.1950.

Marek Petkovich,
Analytical expert of InstaTrade
© 2007-2025

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